Historique de l’Arcade84

Les deux fondateurs ergothérapeutes (A. Riesen & R. Schuler) issus des mouvements pour une psychiatrie alternative des années 60-70 sont des militants engagés sur les questions d’accompagnement et d’offre de soins en psychiatrie. En 1984, ils questionnent les pratiques et proposent de créer un lieu ouvert, accessible et au cœur de la cité avec comme postulat de base : pour accompagner les personnes souffrant de troubles psychiques (quel qu’ils soient) il faut un lieu ouvert et une mixité. L’Arcade84 répond alors à des enjeux sociaux en proposant des prestations avec un modèle inédit dans le domaine de la psychiatrique adulte à Genève.

A contrario d’une époque où « on cachait les fous », et maltraitait les patients à l’hôpital, la création d’un tel lieu était à contrecourant des propositions de soins et des paradigmes des années 80. Nos associations sont engagées dans la lutte contre tout forme de discrimination, de ségrégation et d’exclusion à l’encontre des personnes vivant avec des troubles psychiques.

Nous valorisons la culture du lien social, la responsabilité individuelle et collective. Nous défendons les valeurs de solidarité, de partage et de reconnaissance. Un engagement qui s’inscrit dans une approche globale des troubles psychiques dans le cadre d’une politique de santé mentale solidaire et responsable.

L’Arcade84 est un véritable laboratoire d’expériences relationnelles qui est sécurisé par la présence d’une équipe où cohabitent discrétion et pudeur. Une sorte de microcosme où il est possible voire recommandé de mettre en mouvement, d’expérimenter la relation en toute sécurité.

Dans le restaurant on vient boire un café, profiter d’un atelier, bavarder en toute simplicité et en fonction des ressources du moment et de chacun. Il se démarque d’autres endroits dédiés aux soins psychiques par son modèle, son emplacement, son ouverture sur la cité et sa mixité. Les personnes concernées sont au cœur de la proposition d’accompagnement, ils bénéficient d’une autonomie dans leur choix de fréquentation, les fondateurs parlaient « d’auto prescription ».